Apprendre aux femmes l’art de manier le cuir et d’autres matières pour fabriquer des articles divers comme les sacs et les bijoux est en gros l’objectif d’une formation de 3 semaines, organisée par la Solidarité Fanm Ayisyèn (SOFA), dans ses locaux à Bois-Verna, à l’intention des survivantes de violences.
Cette formation, dont le lancement a eu lieu le mardi 13 avril 2021, s’inscrit dans le cadre des interventions de la SOFA, pour le renforcement des capacités des femmes en vue de leur garantir une autonomie et un certain leadership, leur permettant de lutter pour un changement réel et efficace de leurs conditions de vie. 25 survivantes se sont lancées dans cet apprentissage de la maroquinerie. Toutes les unes plus motivées que les autres. « Mwen apresye travay fomasyon sa anpil. L ap itil mwen, paske depi m gen materyèl, m ap ka travay epi m ap menm moutre lot moun », en témoigne l’une d’entre elles.
« Ce sera une formation totalement pratique », explique Micheline Brice, l’une des deux formatrices. « Les participantes auront à travailler en atelier pour exécuter des modèles de bourses et de bijoux. Elles auront à leur disposition Marguerite Johanne Florent et moi, qui les accompagnerons dans les travaux manuels. Cette initiative vise à favoriser l’autonomisation financière des survivantes ainsi qu’à leur assurer un équilibre psychologique», poursuit-elle.
Pour Madame Florent, la deuxième formatrice, elle espère qu’après cette formation, ces femmes deviendront à leur tour des formatrices. « Nous formons là une pépinière. Je suis contente de leur enthousiasme. Je sens qu’il y a de l’avenir. Voilà pourquoi je souhaiterais que ces formations en travaux manuels deviennent une tradition au niveau de l’association», ambitionne Johanne Florent.
Pour la première séance de formation, la réussite a été totale. La motivation des participantes, le savoir-faire des formatrices et le cadre de travail agréable dans les jardins de la SOFA ont constitué un bon ensemble.