Dans le cadre de son programme de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, la Solidarite Fanm Ayisyèn–SOFA entend sensibiliser davantage de femmes et filles, notamment celles qui en sont victimes. En ce sens, elle a organisé un atelier de formation, du 28 au 30 octobre 2021, sur la prise en charge psychosociale des survivantes de violences basées sur le genre. Cette formation était destinée à vingt-cinq (25) femmes et filles vivant avec des traumatismes liés à la violence basée sur le genre. Cet atelier, animé par Mme Johanne REFUSE, psychologue clinicienne, a été réalisé en vue de renforcer l’accompagnement offert par la SOFA aux survivantes de violence afin qu’elles puissent dépasser leurs traumatismes.
À travers cet atelier, les participantes ont compris davantage la notion de violence basée sur le genre, dont elles ont elles-mêmes été victimes, grâce aux échanges initiés dans le cadre de cette rencontre. Ainsi, ont-elles déduit que la violence basée sur le genre a pour origine des idées préconçues et pratiques sociales à partir desquelles on construit pour chacun des sexes une case dont chacune renferme des charges sociale, politique, économique et culturelle. Ce qui amène à une discrimination par rapport aux rôles et responsabilités. C’est ce qui explique aussi que les privilèges sont repartis de manière inégale entre les sexes.
Cette formation a permis aussi aux participantes d’identifier les différentes formes que peut prendre la violence, telles que physique (agression physique, coups, blessures), psychologique (harcèlement, dénigrement…), sexuelle (viol et abus sexuels) et économique (inaccessibilité aux ressources économiques et séquestration de biens). Aussi, ont-elles compris comment la violence basée sur le genre peut nuire à la santé mentale et au bien-être en général des femmes et filles. Il a été donc question de mettre l’emphase sur comment les violences faites aux femmes et aux filles peuvent causer des dommages psychosomatiques à ces dernières et comment peuvent-elles soigner ces dommages.
Dans le cadre de l’accompagnement que la SOFA offre aux survivantes de violence, on a identifié de nombreux cas de femmes ou filles vivant avec des traumatismes aigus, suite à une tragédie en lien avec de la violence. C’est la raison pour laquelle, l’organisation a jugé qu’il était important d’aborder avec les survivantes de violences la question de traumatisme. Par ailleurs, les participantes ont pu identifier différents types de traumatisme, leurs symptômes, et surtout les moyens de leur prise en charge.
Cet atelier a été un espace d’apprentissage, d’échanges et de réflexions où les survivantes qui y ont pris part ont eu l’occasion de partager leurs expériences personnelles et leur compréhension sur les expériences partagées. En fait, au cours de ces trois journées de formation les survivantes ont pu acquérir des outils et des guides leur permettant de faire face à des situations difficiles pouvant leur causer des dommages psychologiques graves.